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LA MIVILUDES EN ACTION

 

La Miviludes veut créer à la Réunion “un groupe de travail opérationnel chargé de lutter contre les dérives sectaires avant 2011”. Pour ce faire, des spécialistes ont dispensé des formations durant trois jours à des magistrats, policiers et autres administratifs 

 

Depuis mardi, une délégation de la Miviludes (Mission Interministérielle de VIgilance et de Lutte contre les DÉrives Sectaires) est présente à la Réunion pour dispenser des formations à différents acteurs susceptibles d’avoir une action de vigilance ou de répression contre les mouvements sectaires dans l’île. Policiers, gendarmes, magistrats, fonctionnaires de la direction du travail, associatifs, proviseurs… “On veut leur donner les outils de détection et de traitement des dérives sectaires sans aller à l’encontre des libertés de culte”, explique Henri-Pierre Debord, conseiller de la Miviludes. Une initiative de formation que l’on doit à la direction départementale de la Jeunesse et Sports et qui répond à un besoin criant à la Réunion. Guérisseuse de Sainte-Anne, procès de Louis Vitry, affaire Juliano Verbard… notre île fait face régulièrement à des dérives sectaires. “Il faut savoir que la population ultramarine représente 4 % de la population française. Or, les Dom-Tom concentrent 20 % des phénomènes sectaires. Il y a donc un déséquilibre. Le phénomène est plus accentué à la Réunion, comme dans les autres Dom.” Malgré ce constat établi l’année dernière par Georges Fenech, président de la Miviludes, le problème des sectes a été mis de côté par les pouvoirs publics pendant des années. En 2001, à l’occasion de la venue dans l’île d’Alain Vivien, ancien président de la Mission interministérielle de lutte contre les sectes, une cellule de vigilance a bien tenté de se mettre en place. Mais elle a périclité au bout de deux réunions. Un nouvel élan a été impulsé en 2008 et s’est aussitôt essoufflé. Cette fois, Henri-Pierre Debord l’assure, l’objectif est de “créer un groupe de travail opérationnel chargé de lutter contre les dérives sectaires avant 2011”, avant la venue de M. Fennec dans l’île. Ce conseiller de la Miviludes s’évertue depuis trois jours à rencontrer les principaux interlocuteurs susceptibles de participer à ce groupe de travail. De Monseigneur Aubry, au directeur de cabinet du préfet, en passant par le procureur de la République ou le directeur de la répression des fraudes… Henri-Pierre Debord se dit “décidé à les convaincre […] Il y a encore des gains de productivité à envisager, affirme-t-il. “Tous les administratifs peuvent être partie prenante, car elles peuvent intervenir à titre de conseil, de contrôle ou de renseignement.” Le groupe de travail opérationnel, qui a prévu de se réunir deux fois par an, fera partie des 11 groupes qui existent actuellement en France (sur 100 départements). Espérons que cette croisade que veut mener l’État contre les sectes ne soit pas encore une fois seulement pavée de bonnes intentions

Publié dans AIDE AUX VICTIMES

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